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Haddad et Felfel: Organiser des législatives anticipées s'impose

La députée Leïla Haddad a expliqué, ce mardi, lors de son passage dans Midi Show, qu’elle a refusé de rencontrer la délégation du Congrès américain, car le contexte ne s'y prêtait pas. 

"Il y avait comme une ingérence dans les affaires nationales. Il fallait demander au Mouvement du peuple pour une rencontre officielle. Nous sommes ouverts à des rapports avec tout le monde, mais dans le respect du parti et de ses dirigeants. Nous sommes contre le choix de personnalités bien déterminées pour des discussions. La rencontre avec la délégation du Congrès américain était informelle et nous refusons de négocier dans l’ombre", a-t-elle dit. 

Par ailleurs, Leïla Haddad a estimé que le Parlement actuel est fini, car il n’a plus aucun rôle à jouer, après les mesures prises le 25 juillet 2021. "De nouvelles élections est un fait inévitable et c’est au peuple de faire le choix parmi partis, car il n’y a pas de démocratie sans partis politiques", a-t-elle estimé.

De son côté, le député Marouan Felfel a expliqué qu’il est contre la politique des chaises vides et qu’il a accepté de rencontrer la délégation du Congrès américain pour expliquer la position d’une large partie des politiques tunisiens.

"Le chef de l’Etat a rencontré cette délégation et il n’y avait pas de mal à le faire pour participer aux efforts d’expliquer les mesures prises le 25 juillet dernier. Ma présence était pour ne pas laisser au mouvement Ennahdha le terrain libre pour donner son unique version. J’ai accepté l’invitation en tant que député capable de contrer le lobbying. D’ailleurs, j’ai posé directement la question aux sénateurs et ils ont répondu officiellement qu’ils ne soutiennent pas une partie bien déterminée en Tunisie", s'est-il justifié. 

Pour l’invité de Midi Show, la position du G7 s’aligne sur les décisions du président de la République. "Il n’y a pas de démocratie sans Parlement; mais personnellement, j’estime que le Parlement actuel n’a plus sa raison d’être", a-t-il dit.  

Le député a enfin estimé qu’il faut passer à des élections anticipées mais qu'il est indispensable d'amender la loi électorale pour ne plus reproduire les erreurs du passé.